
Anarchisme non-violent et pacifisme libertaire
de Sebastian Kalicha, ACL, 2020, 276 p.
« L’anarchisme non-violent ne cesse d’apparaître dans l’histoire, aujourd’hui encore, comme un courant et une tradition ayant une identité propre au sein du mouvement hétérogène que forme l’anarchisme. Encore qu’il faille sans doute – par rapport aux autres tendances – plus d’attention pour le distinguer et l’isoler clairement du reste afin de pouvoir l’étudier de manière approfondie ? »
Voici l’objectif qui s’est donné Sebastian Kalicha en travaillant sur ce texte. Après une première partie qui s’arrête sur les théories ayant contribué à questionner la domination et la violence, quelles qu’elles soient, il présente dans une deuxième partie un certain nombre de personnalités liées à ce mouvement. Enfin, dans une troisième partie, il nous propose une liste (non exhaustive) de groupes et d’organisations qui en ont écrit l’histoire. Une histoire qui reste actuelle par la présence de la violence dans nos vies quotidiennes, que ce soit par l’utilisation qui en est faite par les institutions se considérant comme seules légitimes à pouvoir s’en servir, mais aussi par celle se réclamant d’un projet révolutionnaire et émancipateur qui se propose comme alternative à celle-là.
Enfin, si l’auteur laisse quelques questions en suspens, il faudra naturellement d’autres recherches pour essayer d’y répondre, ainsi que pour enrichir cette démarche significative dans de nombreuses actions et initiatives, passées et présentes, où est perceptible la présence d’un « anarchisme non-violent ». Ce livre va sûrement nous aider à poursuivre et à nous interroger sur l’engagement libertaire qui est le nôtre. Sebastian Kalicha habite Vienne, en Autriche. Il collabore à divers médias libertaires et a publié plusieurs essais sur l’anarchisme, en particulier sur la tradition anarchiste non-violente. Illustrations de Daniel Grunewald.
Postface au livre de Sebastian Kalicha
Sebastian Kalicha écrit qu’Anarchisme et non-violence, la revue que nous – les signataires de cette postface – avons animée de 1965 à 1974, « peut être considérée comme le précurseur du journal Graswurzelrevolution », mais il précise quand même que bien d’autres influences entrèrent en ligne de compte… Ce dont nous ne doutons pas. Effectivement, en 1971, lors d’un camping à Blainville, en Normandie, nous avons rencontré Wolfgang Hertle et Wolfgang Kroner, futurs animateurs de Graswurzel.
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