Portrait de Macron enlevé par des militants du climat

28 février 2019
Alexandre-Reza Kokabi 
(Reporterre) 

Ce jeudi 28 février, vers 9 h, huit militants de l’association ANVCOP21 se sont introduits dans la salle des mariages de la mairie du IVe arrondissement de Paris. lls y ont enlevé le portrait du président de la République, Emmanuel Macron. L’action symbolique visait à dénoncer « l’inaction du gouvernement en matière climatique ».

« Nous appelons à la réquisition générale et citoyenne des portraits d’Emmanuel Macron dans les mairies, dans un cadre non violent et déterminé », indique la porte-parole, Cécile, à notre reporter. « L’idée est que le président comprenne qu’on n’est pas du tout satisfait de sa politique sociale et écologique. Sa réponse à L’Affaire du siècle est dans cette veine : on reste dans la politique des petits pas que dénonçait Hulot au moment de sa démission. Derrière les grands slogans, les réponses radicales à la hauteur de l’enjeu ne sont pas là. »
« Le mur vide symbolise le vide de la politique climatique et sociale de M. Macron », poursuit la porte-parole.
Les activistes ont aussi affiché leur soutien à la militante gardée à vue à Lyon durant neuf heures pour le même type d’action et à l’AlternatiBar de Lyon, dont les locaux ont été perquisitionnés par la police. La militante sera jugée en septembre pour « vol en réunion avec préméditation ».
L’action de ce matin à la mairie du IVe s’est déroulée de manière discrète. Les militants n’ont pas été repérés et sont partis ailleurs, à 9 h 30, transportant le portrait dans un sac.

Le portrait de M. Macron a été décroché dans la salle des mariages de la mairie du IIIe arrondissement.

Ils se sont ensuite rendus à la mairie du IIIe arrondissement. Dans la salle de mariage, un agent de la mairie a tenté de les empêcher de mener leur action, mais les activistes sont toutefois parvenus à décrocher le portrait du président de la République. Le groupe est parvenu à prendre la poudre d’escampette par la force du nombre, bien que deux autres agents de la mairie aient essayé de les bloquer à l’entrée de la mairie. Un dialogue s’est engagé entre eux, dans la rue.
« Nous, on gagne comme vous, on est dans la m… », a dit l’un des employés de la mairie. « Je suis Gilet jaune aussi, on est au ras des pâquerettes. Mais on va se faire taper sur les doigts si on vous laisse faire. » « On est désolés pour eux, explique Cécile, la porte-parole, à Reporterre, mais les enjeux sont trop importants pour qu’on laisse tomber. »
La sirène de la police a retenti et le groupe de militants du climat est parvenu à s’en aller avec, sous le bras, le portrait du président.

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