À Huguette,
Il pleut sur les roses de mai
Entre présence et absence
ton regard se berce
de la folie des herbes
et d’un bouton-d’or
sous le menton de l’enfance
Il pleut sur les roses de mai
Ton regard s’interroge
Ils sont tant de ce temps les autres
Un violoncelle s’attendrit
sur l’herbe du jardin
*
À l’ombre du géranium
plastronne une cétoine
Rien d’autre aujourd’hui
que cette pépite d’or
que nourrissent les roses
Je parle d’une fortune
*
Baiser du petit matin
Peut-être une prune bleue
comme une caresse oubliée
cette morsure entre tes dents
Entre la soie des pivoines à venir
et les sortilèges de l’enfance
bourdonne un violoncelle.
Claude Kottelanne
(17 décembre 1934 – 31 mai 2017)
17 février 2017