Vaincre le temps qui passe ?
Déjà, les dits d’Arès
– et bien d’autres textes –
annonçaient qu’il était vain
de faire la nique au temps,
car on se heurte à son mur
de grande indifférence.
Non, ce qu’il faut,
c’est prendre grand soin
de l’éternel présent,
car tout à l’heure et demain
seront encore et toujours le présent.
En prendre soin, le cultiver,
puis le préparer, avec une longue
et patiente application.
Pour cela, on prendra un présent
normalement paré d’amour et d’amitié ;
puis, délicatement et, surtout,
très silencieusement, à l’horloge du temps
on arrachera les aiguilles qui tournent,
tournent, tournent, tournent…
Attention !
Ces aiguilles sont vénéneuses.
Puis, dans un vin, vieux ou nouveau,
on noiera les aiguilles
que l’on laissera macérer un certain temps,
le temps de les attendrir…
le temps qu’il faudra…
… jusqu’à obtenir
un élixir de plus longue vie
dont on boira quotidiennement
une petite gorgée.
Sans excès, évidemment.
a&a vous le recommandent…
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