Émission sur la Clé des ondes à Bordeaux
Publié dans Réfractions, n° 34, 2015
et dans Creuse-Citron, n° 44, mai-juillet 2015.
Nous sommes en Chine en 1964 à la veille de la « Révolution culturelle ». Un jeune Parisien enseignant le français et étudiant le chinois noue un lien amoureux et clandestin avec Hsi Hsiao-jeou (Douceur de l’aube), une de ses élèves. C’était ignorer les
consignes du Parti communiste et la surveillance de la police. La jeune femme est exilée. L’auteur apprendra bien plus tard que son amie, revenue à Nankin au beau milieu des affrontements sanglants, fut sommée de se présenter devant une assemblée du peuple pour y être accusée du crime d’« intelligence avec l’étranger ». Refusant cette humiliation, Douceur de l’aube se jette dans le vide du haut des bâtiments de l’université renouant ainsi avec la tradition du suicide comme protestation politique suprême.
Hervé Denès, Douceur de l’aube, L’Insomniaque, 2015, 96 p.
Achaïra du 6 avril 2015
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