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Le désarmement des guérillas

En titre dans Le Monde du 27 septembre 2016 : « Les FARC [Forces armées révolutionnaires de Colombie] se préparent à la vie après le maquis ». En sous-titre : « La guérilla colombienne et le gouvernement signent officiellement lundi l’accord de paix conclu en août ».
Après un conflit vieux d’un demi-siècle, Andres, un commandant de base, déclare : « Nous allons faire ce que nous avons toujours fait : de la politique. Nous allons nous battre pour la révolution, sans armes et avec des arguments. »

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En titre dans Le Monde du 29 juin 2017 : « En Colombie, la guérilla des FARC a déposé les armes ». En sous-titre : « Les ex-combattants vont constituer un parti politique en août ». Il est écrit que « L’ONU doit encore récupérer l’arsenal des quelque 900 caches dispersées dans le pays ». Ce conflit aurait fait 200 000 morts.

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« Comment la société civile désarme le conflit basque »

C’est en titre dans le n° 458 de la revue Silence. Le 8 avril 2017 a eu lieu « le démantèlement par la société civile de l’ensemble de l’arsenal de l’organisation armée ETA ».
« L’organisation armée et clandestine basque ETA avait décidé d’arrêter unilatéralement la lutte armée qu’elle menait depuis plus de cinquante ans, en 2011. Mais elle était dans l’impossibilité de se démanteler car les deux É
tats français et espagnols refusaient tout dialogue… »
Des militants non-violents, avec l’approbation de la direction de l’ETA, ont proposé de débloquer la situation : il s’est agi, par des initiatives successives, de récupérer une partie de l’arsenal et de le neutraliser et de permettre dans un futur proche la totalité du désarmement.
Les autorités en ont décidé autrement et, le 16 décembre, prenait d’assaut la maison où se procédait cette première action et en arrêtant cinq personnes ; ce que les non-violents avaient prévu. Les cinq furent rapidement libérés suite à une manifestation de 4000 personnes mobilisées en quelques heures.
« Le 8 avril 2017, 20 000 personnes se sont retrouvées à Bayonne pour soutenir moralement et politiquement ce désarmement et le processus de paix »

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Salon de l’aéronautique du Bourget
25 juin 2017


Une vingtaine de militant.e.s de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), accompagnée de militants du collectif des Désobéissants, ont protesté ce samedi devant le stand de la compagnie israélienne Elbit Systems au salon de l’aéronautique du Bourget. Cette compagnie est un des principaux acteurs du complexe militaro-industriel israélien, et profite à ce titre de l’occupation et de la colonisation illégale de la Palestine par cet État. Ce marchand d’armes est en outre complice des crimes de guerre de l’armée israélienne contre la population de Gaza, notamment lors des bombardements de 2008 et 2014 qui ont fait plusieurs milliers de victimes pour la plupart civiles.
Cinq autres militants qui souhaitaient se rendre à cette action totalement non-violente se sont fait arrêter par la police à l’entrée du salon et se sont fait refuser le remboursement de leur billet. Ils furent privés de liberté pendant environ quatre heures au commissariat de SaintOuen, sans qu’aucun délit ne leur soit reproché. Nous dénonçons cette  atteinte inacceptable à la liberté d’expression contre des groupes industriels qui accroissent chaque année leurs bénéfices en profitant de la multiplication des guerres à travers le monde !
Nous demandons un embargo militaire contre Israël. Plus largement, nous demandons l’exclusion du salon de toutes les entreprises liées au business de la guerre alors que les conflits armés font chaque année de plus en plus de victimes civiles et militaires.

« Tibet. La non-violence dans l’impasse »


C’est le titre d’une double page du Monde des 18 et 19 septembre 2016, signée Harold Thibault, envoyé spécial à Dharamsala. Sur un quart de page, en couleur, on peut voir un jeune Tibétain en flammes ; il court, au milieu de la foule. Certains le photographient.
En légende, il est écrit que, depuis 2011, 144 Tibétains se sont immolés par le feu en signe de protestation contre le gouvernement chinois.
Dans le sous-titre, on peut lire : « Le pacifisme et la politique de compromis qu’il [le dalaï-lama] a incarnés sont remis en question par une nouvelle génération tibétaine face à l’intransigeance de la Chine. » On notera le terme de « pacifisme » inapproprié.
Rappelons qu’en 1959 alors que Lhassa est occupée par les militaires chinois, le 14e dalaï-lama et de nombreux Tibétains sont contraints de prendre la fuite.
Deng Xiaoping, numéro un chinois, partisan d’une ouverture économique avait avancé qu’« à part l’indépendance, tout p[ouvait] être négocié ». Pragmatique, le dalaï-lama ne demanda alors qu’une autonomie (« la voie du milieu »). Poussant plus loin pour faire évoluer et moderniser le système tibétain, il a de plus renoncé à son pouvoir politique confié maintenant à un Premier ministre élu.
Cependant, pour certains partisans de l’indépendance, la « voie du milieu » a échoué ; ils appellent à un soulèvement contre la Chine, deuxième puissance mondiale.

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